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Le CM LACO vit le plus long mouvement social de son histoire.

Publié le 04/04/2018

Le Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest (CM LACO) vit le plus long mouvement social de son histoire. Le dernier mouvement important date de 1998. Les salariés sont en grève depuis vendredi 23 mars. A la majorité des grévistes présents le 29 mars, le mouvement a été reconduit au moins jusqu’à mardi 3 avril selon l'intersyndicale CFDT CGT.

 

La direction a unilatéralement décidé de dénoncer l’accord sur le temps de travail de 1999 qui permettait en échange de journées longues et d’heures supplémentaires non comptabilisées d’avoir un jour de repos par quinzaine soit 23 jours par an (journée pour profiter de ses enfants ou pour souffler) avec une moyenne hebdomadaire annuelle officielle de 35h (alternance de semaine de 39h et de 31h).

Selon l'intersyndicale, la direction veut imposer, aux "salariés de base" de son réseau, un 37h semaine avec de 11,5 jours de  RTT annuels, tout en maintenant pour ses encadrants (chefs d’agence et siège) un temps de travail à 39h semaine et 23 jours de RTT.

Les responsables syndicaux en colère expliquent : "Après maints sacrifices, charge de travail impossible, objectifs commerciaux démesurés et marquage à la culotte, les salariés dénoncent une inéquité absolue, le mépris du travail accompli avec de bons résultats et une méconnaissance des conditions de travail réelles dans les agences." Ils évoquent l'âme mutualiste du Crédit Mutuel, portée au quotidien par ses salariés avec un sens fort du service client rendu, du conseil apporté et de sa satisfaction.

Aujourd’hui les conseillers ne s’estiment plus en mesure d’apporter aux clients le service reconnu. La direction, elle, se dit pressée de négocier un accord sans s’engager sur grand-chose. Tout juste un peu d’argent, ce qui n’est pas la priorité des collègues.

Il faut rappeler que sans nier les avantages d’un grand groupe bancaire, les salariés du Crédit Mutuel sont les moins payés de la banque en général, pas commissionnés et ceux de Loire Atlantique Centre Ouest les moins payés du Crédit Mutuel.

La direction n’a accepté, sous la pression, un première réel entretien qu’au 5e jour de grève. Les salariés se sentent méprisés et non écoutés. Nombre d’entre eux craquent et sont tombés en pleurs devant la violence des conditions de travail et la provocation ressentie au vu des mesurettes d’accompagnement  sur lesquelles elle a bien voulu s’engager à minima.

Conscients que la réunion programmée mardi 3 avril ne répondra pas à toutes les attentes (le calendrier prévu s’étale sur plusieurs mois), les salariés vivent difficilement de ne pas honorer le service à leurs clients et réfléchissent à une autre forme de pression contre la direction qui joue la montre.