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Pôle Emploi : face au chômage, une baisse de moyens incompréhensible !

Publié le 19/12/2018

Dans un communiqué, la CFDT explique pourquoi cette baisse de moyens est incompréhensible.

La CFDT s’est exprimée défavorablement sur le budget 2019 de Pôle emploi soumis à adoption ce matin lors du Conseil d’administration. En effet, et pour la 2ème année consécutive, le gouvernement a choisi de :

  • diminuer les effectifs, en supprimant 400 équivalents temps plein travaillés
  • baisser sa subvention de 95 millions d’euros pour 2019.

Pour la CFDT, cette réduction de moyens humains et financiers est totalement injustifiée au regard de la priorité de la lutte contre le chômage, alors même qu’il demeure à un niveau très élevé. Cette décision du gouvernement est d’autant plus incohérente que les besoins d’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises sont déterminants pour le retour à l’emploi des personnes qui en sont privées, particulièrement au moment où le gouvernement décide d’investir dans la formation des moins qualifiés avec le plan d’investissement dans les compétences. Ce choix exige justement un accompagnement personnalisé en amont, au cours et en sortie de formation pour être véritablement utile. Les besoins d’accompagnement ne diminuent donc pas. Dans ce contexte, la CFDT s’inquiète fortement de l’évolution de la nature et de la qualité de l’ensemble des services rendus par Pôle emploi, dont l’accompagnement, sa mission première.

Parallèlement au désengagement de l’Etat, le régime d’assurance chômage géré par les partenaires sociaux voit sa dotation à Pôle emploi augmenter de 103 millions d’euros. Pour la CFDT, une indemnisation de bon niveau et un accompagnement personnalisé sont indispensables pour sécuriser les parcours professionnels des travailleurs. Ces enjeux fondamentaux sont portés par la CFDT dans la négociation en cours sur la réforme de l’assurance chômage, qui comprend aussi une réflexion sur la gouvernance de l’ensemble du système. Pôle emploi, financé par les partenaires sociaux via l’Unédic et par l’Etat, est l’un des opérateurs majeurs pour développer le droit à l’accompagnement : l’Etat doit lui attribuer des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux, en assumant un investissement social qui relève aussi de sa responsabilité.

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