[PAYS DE LA LOIRE] Grippe aviaire, une CFDT soudée face à une crise majeure

Publié le 11/07/2022 (mis à jour le 10/08/2022)

Cette année, notre région a été touchée par une épizootie de grippe aviaire de grande ampleur. 16 millions de volailles ont été abattues pour endiguer l’épidémie et éviter un effet domino sur d’autres départements.

Les syndicats CFDT Vendée et Loire- Atlantique, la Fédération Agri-Agro et l’interpro régionale ont conjugué leurs forces et se sont mobilisés. Cette action conjointe a permis d’alerter les autorités publiques (État, Conseil Régional...). Une première réunion de crise réunissant tous les acteurs s’est tenue le 25 avril 2022 à Nantes. Une prochaine devrait avoir lieu en septembre.

Depuis 2015, c’est la 4e et la plus grave épizootie observée dans les Pays de la Loire. Ce nouvel épisode de grippe aviaire illustre bien les profondes mutations en cours.

Cette situation questionne le modèle de production alimentaire

La diffusion du virus est favorisée par un forte densité d’élevage, la grande taille des exploitations et la proximité entre lieux de couvage, grands élevages, abattoirs et usines de conditionnement. Remettre en question ce mode de production, c’est tout changer dans l’espoir d’avoir des produits de meilleure qualité et plus respectueux de la planète. Toutefois, cela impactera les salariés mais aussi les consommateurs qui verront le prix de la viande augmenter.

Cette épidémie questionne également le travail et les salariés de l’agroalimentaire,

déjà très impactés par la crise Covid. Certains secteurs travaillent plus alors que toute la chaîne est désorganisée. Pour éviter la diffusion du virus, l’abattage de volailles consommables fait tourner certaines usines à plein régime. Pour ces salariés, les difficiles conditions de travail sont une réalité quotidienne. Pour les salariés sans activité, la CFDT s’est fortement impliquée pour négocier un chômage partiel. Pourtant, ces salariés vivent dans l’angoisse de la suite et de perdre un salaire déjà bien bas. Pour s’en prémunir, certains se détournent de ce secteur d’activité. La pénurie de main-d’œuvre menace ainsi la filière agroalimentaire de notre région.

La grippe aviaire interroge la formation professionnelle

Cette crise aurait pu être mise à profit pour développer les compétences et préparer le secteur aux défis de demain, notamment au regard de la transition écologique qui impactera l’industrie agroalimentaire. Toutes ces mutations s’entremêlent avec d’autres incertitudes – guerre en Ukraine et augmentation des matières premières... – qui complexifient d’autant la situation. Naviguer en période de gros temps nécessite un équipage soudé. La CFDT a démontré sa capacité à réunir le pro et l’interpro, le régional et le national. Nous sommes prêts à affronter les tempêtes, tous secteurs confondus.