[CFDT 49] ERAM aux Prud'hommes

Publié le 25/11/2021 (mis à jour le 13/01/2022)

La société Anjou Chaussures condamnée a versé 160.000 € à deux ex-apprenties et un dirigeant déclaré coupable de travail dissimulé et harcèlement moral et sexuel.

Le 4 octobre, le Conseil des Prud’hommes d’Angers a reconnu le dirigeant du groupe familial Runay coupable de harcèlement et condamné la société Anjou Chaussures à verser plus de 160.000 € à 2 ex-apprenties.

C’est en entendant des salariés dans une autre affaire que le syndicat des services CFDT du Maine-et-Loire a découvert les conditions de travail sordides dans la vingtaine de magasins de ce groupe.

Depuis mars 2018 le syndicat accompagne les apprenties pour la reconnaissance des faits subis. Tous les ans, ce dirigeant faisait appel à la quasi-totalité des apprenties en commerce du CFA de la MFR de La Pommeraye, soit une bonne partie de l’effectif des magasins. Si certaines assez éloignées du siège ont subi du harcèlement moral ou le travail dissimulé, pour d’autres hébergées au-dessus des magasins (payés avec la prime d’apprentissage !), il est question de harcèlement sexuel.

Suite à la plainte déposée le 1er juillet 2019 par le syndicat et 6 ex-salariées, et à l’enquête de gendarmerie, le dirigeant a été entendu 2 jours en garde à vue et est convoqué en correctionnel en juillet 2022 pour répondre de 25 infractions sur 8 victimes présumées de travail dissimulé, violation de domicile et harcèlement moral et sexuel.