Les congés paternité et parentaux progressent grâce à l'Europe abonné

À la veille des élections européennes, l’adoption définitive par le Parlement européen de la directive relative à « l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et des aidants » est un signe encourageant. 

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 24/04/2019 à 15h26

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Avancée pour la place des femmes sur le marché du travail, elle concrétise également la réalisation de l’un des objectifs du socle des droits sociaux adopté à l’automne 2017 à Göteborg. Le texte prévoit un congé paternité de dix jours, rémunéré comme un arrêt maladie, un congé parental de quatre mois (avec deux mois non transférables d’un parent à l’autre) dont l’indemnisation est laissée à l’appréciation des États, et un congé de cinq jours pour les aidants en cas de maladie grave d’un proche.

La rémunération du congé, sujet sensible

Si la directive n’aura, dans l’immédiat, que peu d’incidences en France, elle marque un réel progrès pour nos voisins que sont l’Allemagne, l’Autriche ou la Croatie, où le congé paternité est inexistant.
Les modalités d’indemnisation de ces congés, et notamment celle du congé parental, ont donné du fil à retordre aux négociateurs, la France refusant d’indemniser ce dernier à hauteur d’un arrêt maladie – malgré le courrier intersyndical adressé en ce sens à Emmanuel Macron en avril 2018. En France, le congé parental (six mois pour le premier enfant avec…

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