Internet - Les héros du réseau abonné

Le confinement a été un véritable test de la qualité et de la fiabilité de notre réseau internet. Opérateur historique, Orange a dû se réorganiser en urgence. Sur terre comme en mer, ses techniciens ont répondu présents.

Par Claire Nillus— Publié le 06/06/2020 à 08h43

image

Pour les huit millions de Français qui travaillent chez eux depuis le 16 mars, le travail tient à… un fil. En cuivre et, de plus en plus, en fibre de verre, c’est bien un fil qui permet la transmission des données numériques longue distance et à la vitesse de la lumière. En tant qu’opérateur d’importance vitale, Orange se devait d’assurer la continuité de ses opérations de maintenance et d’amélioration du réseau internet et mobile. Seules ses boutiques ont fermé. Mais les interventions sur site, particuliers ou entreprises, ont été assurées, et ce, en dépit d’un trafic deux fois plus important et d’effectifs réduits pour cause de garde d’enfants ou de maladie.

Le trafic de données numériques a explosé

En temps normal, la France compte 90 % d’internautes, et le temps passé à visionner des vidéos et des programmes audiovisuels sur internet est estimé à environ cinq heures au minimum par semaine (source : Baromètre du numérique). Mais, depuis plusieurs semaines, le trafic sur internet et le réseau de téléphonie mobile a explosé : le télétravail a été multiplié par sept, le flux des données sur mobile est en hausse toute la journée, le trafic internet a augmenté de 30 à 50 % et celui des plateformes de télévision de 20 à 40 %.

« Même si nous sommes habitués à subir des pics de consommation, le réseau mobile a été scruté à la loupe, on nous a demandé beaucoup plus d’actions préventives que d’ordinaire », explique un technicien qui intervient dans les Hautes-Pyrénées. « Il a fallu faire plus avec moins ; notre satisfaction est d’avoir réussi à dépanner et servir tous nos clients en dépit de la pandémie, ajoute-t-il. La preuve : personne n’a parlé de nous dans les médias, alors si nous sommes passés inaperçus, c’est que tout a fonctionné, n’est-ce pas ? » Pourtant, il a fallu composer avec les incertitudes de tous ceux qui se sont retrouvés au contact du public.

Sous la pression des organisations syndicales, des mesures strictes de sécurité sanitaire ont rapidement été imposées : chez les particuliers, le technicien devait se présenter avec un masque sur le visage et en fournir un au client, il devait rester seul dans la pièce, fenêtre ouverte, et pouvoir bénéficier d’un accès à un point d’eau.

Si, toute l’année, Orange dispose d’une « task force » pour intervenir dans les hôpitaux, auprès des pompiers ou de la police, dans le contexte actuel, ce sont des volontaires qui ont assuré les opérations de maintenance à l’hôpital : pour cela, ils devaient passer une visite médicale avec le médecin du travail. « Bien entendu, les premiers jours, nous n’étions pas très rassurés, confie un technicien volontaire. Mais il était vital de pouvoir dépanner des soignants ou des personnes seules. Donc, pour les urgences, nous n’avions pas d’états d’âme. En revanche, sur des actions qui nous semblaient moins prioritaires, c’était plus compliqué à…

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous